Réussir son entretien d’embauche

INTRODUCTION

Vous avez décroché un entretien et après la joie, c’est le stress ! Pour ne pas paniquer, une seule solution : préparer cet entretien avec méthode. Il faut construire votre pitch, votre discours, et vous entraîner comme un sportif.

« Le plus important, c’est d’être naturel ». A l’approche de votre entretien, c’est ce qu’on vous répète pour vous tranquilliser. Alors, faut-il aller à son entretien « les mains dans les poches » ?

Certainement pas car pour un entretien de recrutement, être naturel et crédible suppose un véritable travail de préparation en amont. Apprendre à parler de soi, de son parcours, de son projet, et en lien avec les attentes du recruteur, cela se prépare !

D’autant que si vous avez moins de 30 ans, vous ne maîtrisez pas forcément tous les codes du monde professionnel… et que le naturel peut aussi vous jouer des tours.

Donnez-vous du temps pour préparer votre entretien
Commencer par lister ce que vous savez du poste.

Commencer par lister ce que vous savez du poste.

Sans arrêter toutes vos recherches, il faut donc consacrer du temps à la préparation de l’entretien. L’idéal est de commencer dès que vous avez votre rendez-vous pour y aller par étape. Dans son ouvrage « S’entraîner à l’entretien de recrutement » (éd. Eyrolles), Claude d’Estais propose des séries de petits exercices et 7 fiches clés pour muscler sa candidature.

Première étape : bien regrouper les éléments concernant l’entreprise, et éventuellement la petite annonce à laquelle vous répondez. C’est basique, mais figurez-vous que pas mal de jeunes candidats, ayant répondu à plusieurs annonces, ne savent finalement plus pour quel poste ils postulent lorsqu’ils arrivent à l’entretien. Au contraire, reprenez bien l’annonce, et relisez-la attentivement.

Notez tous les points du profil recherché : formation, expérience, qualités (dynamique, bon vendeur, persévérant, etc.), et l’intitulé du poste en entier « Chargé d’affaires pour le secteur Graines et semences ».

Une petite enquête sur l’entreprise qui recrute
Si vous avez le nom de l’entreprise pour laquelle vous postulez, – ce qui est généralement le cas – vous devez absolument vous renseigner sur elle.

Si c’est une grosse entreprise, visitez son site internet (c’est le minimum), repérez bien quels types de produits ou de services elle propose, quelles nouveautés elle veut lancer, etc. Allez voir l’organigramme ou les noms des responsables des grands services et notez-les. Vous serez peut-être reçu en entretien par l’une de ces personnes. Si vous savez qui va vous recevoir, vous pouvez aussi consulter son profil sur LinkedIn.

Si vous postulez pour un poste de cadre, il est judicieux de savoir situer l’entreprise par son chiffre d’affaires, le nombre de ses usines ou de ses magasins. Vous pouvez consulter la presse spécialisée (sur Internet ou en bibliothèque) pour rechercher des articles éventuels sur l’entreprise.

Si vous connaissez des amis qui y ont déjà fait des stages, vous pouvez aussi les appeler pour vous renseigner sur l’ambiance, la politique de recrutement, les salaires, etc.

Pourquoi ces recherches ? Pour savoir où vous mettez les pieds, et être plus informé, plus réactif en entretien et prouver ainsi votre motivation, voire votre connaissance du secteur et du métier. Si votre interlocuteur vous parle de son nouveau produit, ou vous explique qu’il veut renforcer son équipe de commerciaux, vous serez plus à même de comprendre sa préoccupation.

Cette petite enquête vous permet aussi de voir si cette entreprise vous attire par son activité, son style, son dirigeant, sa renommée, les relations humaines qu’elle entretient. Votre motivation doit être très concrète.

ANALYSEZ VOTRE CV ET TROUVEZ VOS ATOUTS POUR LE POSTE

Vous devez évaluer précisément vos forces et vos faiblesses.

Vous devez évaluer précisément vos forces et vos faiblesses.

Ensuite, vous devez revenir à votre CV (c’est le document que le recruteur a eu en main) et pointer tous vos points forts et tous vos points faibles pour ce poste en étant très objectif. N’hésitez pas à faire cela en prenant en papier et un crayon pour ne rien oublier.

– Mettez-vous à la place de la personne qui va vous recevoir. Qu’est-ce qui peut l’intéresser chez vous ? Avez-vous la formation demandée, oui ou non ? Si oui, c’est à noter au chapitre des atouts, mais ce n’est pas suffisant pour vous faire embaucher car d’autres candidats auront la même formation.

– Et l’expérience ? Analysez les expériences mentionnées sur votre CV et réfléchissez à ce qu’il faudra mettre en valeur face à votre interlocuteur. Que vous ont apporté ces expériences qui pourraient l’intéresser ? Que devrez-vous souligner ? Y a-t-il eu une logique, une progression qui vous amène à postuler pour le poste en question ?

– Passez ensuite à votre personnalité. Quelles « activités extra-professionnelle » avez-vous indiqué ? Démontrent-elles que vous avez les qualités requises pour le poste ? Pourquoi ? Y a-t-il d’autres éléments dans votre vie qui témoigneraient mieux de ces qualités ? Une réussite particulière dans un projet, un stage ?

Affrontez vos faiblesses


Enfin, demandez-vous quelles sont vos faiblesses pour le poste : le recruteur les aura vues lui aussi. Il va vous interroger là-dessus. Échec, périodes de chômage, changement d’orientation, manque d’expériences satisfaisantes.

« Avoir des zones d’ombre est tout à fait normal, rassure Claude d’Estais, ancienne pro des RH et coach de cadres. Rares sont ceux qui n’en ont pas. L’important est de les connaître et de les voir travaillées avant de vous présenter devant un potentiel employeur »…

Ne vous voilez donc pas la face, mais réfléchissez à la façon dont vous allez répondre non en niant ou en dissimulant, mais en rebondissant sur du positif : « Oui, je n’ai pas encore d’expérience dans l’automobile, mais l’agro-alimentaire m’a appris à me battre sur le plan commercial et à développer les démarches qualité. J’ai très envie d’apporter mes compétences à votre secteur. »

PREPAREZ VOTRE PITCH, ENTRAINEZ-VOUS A LA PRISE DE PAROLE


Une fois vos éléments positifs et négatifs listés, il faut entrer en piste ! Autrement dit : s’entraîner à communiquer oralement tout cela.

– Commencez par préparer votre pitch de présentation : il faut dire qui vous êtes et résumer les grandes lignes de votre parcours en 1 minute chrono, sans oublier de mettre en avant vos principaux atouts (par exemple soulignez que vous parlez 3 langues et avez vécu 1 an à l’étranger pour un poste à l’international, etc.)

Exercez-vous à parler de façon fluide, ni trop vite, ni trop lentement, en faisant des pauses pour respirer. Vous pouvez vous enregistrer en vidéo sur votre smartphone pour vous améliorer.

– Ensuite, reprenez votre CV, et exercez-vous à parler de chacune de vos expériences passées (stages, jobs, projets…) car les recruteurs vous demandent souvent de préciser tel ou tel point. Ne vous noyez pas dans les détails, soyez direct et surtout efficace : soulignez bien ce qui peut être en lien avec le poste pour lequel vous postulez.

– Si vous avez le temps, entraînez-vous aussi à répondre à une douzaine de questions classiques posées en entretien d’embauche (qualités-défaut, valeurs, projet), cela vous évitera d’être déstabilisé en entretien par une question à laquelle vous n’auriez pas songé. Et même si on ne vous pose pas ces questions-là exactement, cela vous apprendra tout de même à parler de vous-même et à savoir vous « vendre ».

Vous pouvez éventuellement vous entrainer avec des amis, cela vous détendra et vous aidera à corriger certains défauts et surtout à prendre confiance en vous.

PREPAREZ LE NECESSAIRE LA VEILLE


La veille (et non le jour même pour ne pas vous mettre en retard), préparer vos affaires (tenue vestimentaire), et les papiers à emporter :

– La convocation ou la lettre que l’on vous a envoyée et la petite annonce

– Plusieurs CV (même si vous l’avez déjà envoyé) car vous aurez peut-être à le donner à plusieurs personnes qui ne l’ont pas eu ou… l’ont égaré.

– L’original ou une copie certifiée conforme de vos diplômes

– Vos attestations de stage et/ou certificats de travail

– Eventuellement, le programme de votre école ou de votre formation dans la spécialité qui concerne le poste (pour montrer à votre recruteur que vous avez été formé sur tel ou tel matériel ou logiciel)

– Eventuellement, votre mémoire ou rapport de recherche de fin d’études si le sujet est en rapport direct avec le poste et que vous pouvez être amené à en parler, ou vos réalisation (press-book) si vous postulez pour des postes créatifs (photos, arts, communication, design…)

– De quoi prendre des notes, papier, stylo et agenda pour le cas où l’on vous fixe un autre rendez-vous.

– Le plan détaillé d’accès à l’entreprise pour éviter de vous perdre ou d’arriver en retard (à éviter !)

Un conseil : mettez tout cela dans un trieur pour ne pas donner l’impression d’être fouillis. Et étudiez votre itinéraire à l’avance, en prévoyant une marge de sécurité. Vous voyez qu’il faut vraiment se préparer !

CONCLUSION

L’entretien d’embauche a pour but de vérifier en quoi et comment les compétences du candidat sont à même de répondre au poste à pourvoir. Ces entretiens ne visent pas à évaluer le marché de l’emploi. Cette phase précède la signature du contrat d’embauche et met en évidence les qualités du candidat : ses compétences, sa « motivation », sa capacité d’écoute, de compréhension, d’analyse, de synthèse, d’argumentation, d’adaptation, de maîtrise de soi, de discipline, de méthode de travail, d’élocution, de répartie, etc. et permet au recruteur d’approfondir les tâches à accomplir.

Liens externes

https://www.reussirmavie.net/Comment-preparer-son-entretien-d-embauche_a118.html

https://www.regionsjob.com/conseils/8-conseils-pour-reussir-son-entretien-dembauche.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Entretien_d%27embauche

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