INTRODUCTION
Lorsque la seconde guerre mondiale débuta la 1er Septembre 1939 en Europe, le Japon était déjà en guerre depuis un certain temps. La guerre sino-japonaise avait commencé en 1937, et la présence militaire japonaise sur le continent asiatique fut incorporée à la guerre de 1939-1945, lors de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. La participation du Japon à cette guerre ne serait donc qu’une étape inévitable dans le processus d’expansion qu’il s’est établi.
En tenant compte de la position du Japon au début du XXe siècle, alors qu’il devenait une puissance mondiale des suites de son ouverture au monde au siècle dernier, le début de l’expansion japonaise sur le continent asiatique sera exposé. Ensuite, la monopolisation du pouvoir effectif du Japon par les militaires pendant les années 1930 sera présentée comme étant la raison de l’apogée de la politique étrangère expansionniste, qui permettra au Japon de mettre la main sur la Mandchourie, une bonne partie de la Chine, et des colonies européennes, forçant alors la participation à la Deuxième Guerre mondiale.
- I) LE JAPON AU DEBUT DU XXEME SIECLE
1- Héritage du XIXème siècle
Depuis l’arrive de Perry à Edo en 1853, le Japon à subi de grandes transformations au sein de sa société, conséquences de l’ère Meiji qui ouvrit le pays au monde occidental. L’influence de cette ouverture aux modèles occidentaux (notamment prussien). Cependant, l’âme japonaise ne fut pas aussi rapide à s’adapter aux changements. Le shogunat ne fut abolit qu’en 1867 et la mentalité guerrière plus que millénaire des japonais ne s’effaça pas automatiquement pour autant. Les valeurs militaires restèrent donc bien en vue, et furent incorporé au nouveau gouvernement, tout en gardant une certaine autonomie.
Sur le plan économique, l’ouverture du Japon et sa réorientation vers une économie de production industrielle entraînant une certaine période de prospérité pour le pays. Ce furent surtout les clics financières (Zaïbatsu) qui en profitèrent, plutôt que le peuple, mais le pays s’enrichi graduellement. C’est alors que certains besoins se firent sentir pour ce petit pays. Une démographie trop importante pour ses capacités, additionnée à la monté de puissance du Japon (en tant que pays asiatique le plus moderne), redonnant une volonté expansionniste à ce pays retiré, afin de combler ses divers besoins en matières premières et pour installer sa population.
2- l’expansionnisme sur le continent asiatique
La première victime du japon fut la Corée, qu’il débarrassa des Qing de la chine en 1895, et y établie une sorte de protectorat avant de l’annexer purement et simplement en 1910.Il y eu aussi la guerre avec les Russes en 1904-05, qui fut gagné par les Japonais à la surprise de tous, et qui plaça le Japon comme une puissance d’envergure sur le plan mondiale. A ce moment, une certaine mentalité commençait déjà à se propager parmi les mentalités japonaises, comme quoi le Japon devrait instaurer un ordre nouveau en Asie. Etablissement d’une ‘’sphère de coprospérité en Asie orientale’’ fit donc tranquillement son chemin comme raison de l’expansionnisme japonais .
La première guerre mondiale donna une bonne poussée au Japon qui, en se plaçant au coté des Alliés, réussit à mettre la main sur les possessions allemandes en Asie, ce qui permit d’installer une plus grande présence japonaise sur le continent (notamment sur les rives de la mer jaune).A partir de ce moment, les Occidentaux prirent conscience de la réelle puissance (ou menace) du Japon en Asie, et commencèrent à s’y intéresser un peu plus.
Pendant cette période, le pays fut assez bien contrôlé par le parlement dont il s’était doté en 1890.Alors que la prospérité des années 1920 permettait cette façon de gouverner sans trop de résistance, la crise économique de 1929 allait remettre en question la nouvelle société industrielle et parlementaire japonaise. Pour se protéger d’une telle situation désastreuse pour ce pays dépendant du marché international, le retour aux valeurs traditionnelles guerrière était dans l’ordre des choses. L’expansion était donc la meilleur solution pour résoudre les problème du Japon impérial, soit l’instauration d’un nouveau ordre impérial en Asie, soit l’Asie aux asiatiques( sous la gouverne du Japon…).
Cette sphère de coprospérité asiatique avait aussi des origines économiques. Les zaïbatsu avaient beaucoup investi en Chine (plus particulièrement en Mandchourie), et en leur qualité de trusts financier géant, affiliés de prêts à l’armée japonaise en tant que fournisseurs privilégier de produits et services, il n’en fallait pas beaucoup plus pour que les militaires entreprennent de nouvelles conquêtes pour leurs ‘’ commanditaires’’, tout en répondant a leurs instincts guerriers.
- II) L’ARMEE AUX COMMANDES DU PAYS
1- La Mandchourie
Depuis la guerre sino-russe la présence japonaise a Mandchourie se faisait plus courante’ et elle prit de plus en plus d’importance à partir de la première guerre mondiale. La construction des chemins de fer en Mandchourie, et la possession japonaise nécessitait une ’’ protection’’ de l’armée impériale, dont la division du Kwantung allait s’occuper avec grand plaisir. En fait, l’armée du Kwantung allait tout simplement prendre de plus en plus place, et d’autorité sur les régions où elle était situé. Elle devint de plus en plus indépendante de Tokyo (et plus puissante), et agissait en fonction autonome sans tenir compte du parlement. Les militaires agissaient pour leur pays mais son consentement !
Dans la nuit du 18 septembre 1931, un incendie près de Mukden, la capitale de la Mandchourie, servit de casus belli au japonais pour prendre le contrôle de la région, et permit à l’armée de ce déployer ‘’ en toute légalité’’ afin de mieux protéger les intérêt japonais. En quelques mois la Mandchourie était entièrement en leur contrôle. En février 1932, L’ETAT du Mandchoukouo était créé avec l’ancien empereur chinois Pu-Yi à sa tête, sous la protection du Japon, afin de légaliser la position des attaquants sur le plan international. En réalité, se territoire était maintenant considéré par les Japonais au même titre que la Corée, soit une possession de l’empire. La réaction Chinoise fut assez faible, en raison de la guerre civile en Chine. L’invasion et la prise de possession de la Mandchourie avait totalement réussit pour le Japon. L’annexion de la province voisine de Jehol en 1933 permis de stabiliser les frontières au détriment de la Chine. Avec des incursions en Chine du Nord, et de nouvelles revendications Japonaises, les nationalistes faibles ne peuvent qu’accepter l’ingérence de l’envahisseur dans l’administration, en nommant des Japonais pour les postes de hautes décision dans cette région. Les Japon a donc réussit à mettre la main sur d’immenses territoires regorgeant des ressources naturelles indispensables pour l’économie japonaise. De plus, il étant par la même occasion son hégémonie sur une plus grande surface.
2- La Chine
Le nouvel incident près du pont Marco Polo le 7 Juillet 1937 servi les intensions (toujours) expansionnistes des Japonais, qui décidèrent de déclancher une véritable guerre, en espérant pouvoir en finir une foi pour toute avec les Chinois. L’avancé Japonaise fut fulgurante, alors que l’armée prenait le contrôle des voies de communications et des grandes ville, tel que Pékin, Shanghai (qui résista pendant trois mois), et finalement Nankin, la capitale provisoire (au prix de terribles massacres). Tchang Kai-Chek la déplaça plus à l’Est sur le fleuve Yangtsé, à Hankow : depuis son alliance forcé avec les communistes en 1936, les Chinois offrais maintenant un front assez unis conte les Japonais mais leur grand nombre d’effectif compensait difficilement le sous équipement des troupes Chinoises. Les Japonais pouvaient ainsi s’enfoncer à l’intérieur du pays assez facilement alors que les Chinois fuyaient, en espérant que la grandeur de leurs territoires avale les troupes ennemies.
Alors que la résistance Chinoise s’organisait, les Japonais eux croyaient pouvoir convaincre assez rapidement les Chinois de rejoindre l’ordre nouveau de l’Asie. Ils tentèrent à quelques reprise de mettre un terme à la guerre qu’ils avaient provoqué, afin d’instaurer la ‘’sphère de coprospérité asiatique’’ d’une façon paisible, mais sans succès. Le Japon se retrouvait pris à son propre jeu, et se devait de continuer dans la voie qu’il s’était choisie. En effet, trop de capitaux et d’hommes avait été investi da cette entreprise de conquête et il n’était pas question d’arrêter les frais et de revenir au statu quo ante bellum ; sans perde la face devant le monde
(Ce qui est impensable pour les Japonais), et des capitaux faramineux engloutis dans cette aventure.
- Les possessions occidentales
Cependant, après la chute de Canton en octobre 1938, les Japonais se rapprochèrent de l’Indochine Française, et des colonies anglaises et néerlandaises. Les militaires avaient comme but de poursuivre cette lancée de conquêtes territoriales, ce qui leur permettrait de mettre la main sur plusieurs sources de pétrole, et de matières brutes (comme le caoutchouc) indispensable à l’industrie militaire et a l’économie du pays. Les Européens commençaient à voir d’un mauvais œil la présence Japonaise si près de leur intérêt en Asie et dans le pacifique, mais leur attention se détourna assez rapidement vers la situation sur le continent Européen, avec la monté d’Hitler, et le risque grandissant d’une nouvelle guerre.
Voyant les hésitations des Européens, les Japonais attendirent un dénouement pour se prononcer. Lorsque l’Allemagne conquis l’Europe de l’ouest à la fin du printemps 1940, le Japon décida de prendre le contrôle des colonies Européennes, privé d’un support de leur colonisateur terrasser. C’est ainsi que l’Indochine permit aux militaires Japonais l’utilisation de bases navales et surtout d’aéroports, essentiel pour la suite de l’invasion Japonaise du pacifique du sud-ouest.
Ce fut les Japonais eux même qui aidèrent la cause des occidentaux en attaquant les Etats-Unis, forçant du même coup l’entré de l’Amérique dans la deuxième guerre mondiale. Depuis les premiers accrochages en Asie entre Chinois et Japonais, les Américains essayaient de ne pas s’en préoccuper, les partisans de l’isolationnisme étant trop puissant au pays. Malgr2 sa volonté de remettre le Japon à sa place, ou tout au moins de contenir, le présidant Franklin D. Roosevelt avait les mains liées par le congrès. Ce n’est qu’après un intense lobbying de la part de Shang Keit-Chek pour la cause Chinoise, ainsi qu’une prise de conscience du ‘’péril jaune’’ du pacifique, que les Etats Unis commencèrent à imposer des restrictions économiques, et un blocus sur certains matériels d’usage militaire ainsi que le carburant. Une telle position prenait le Japon à la gorge car sa marine dépendait grandement du carburant américain : il lui fallait donc utiliser la force pour s’en emparer.Tout en essayant de faire revenir les Etats-Unis sur leur décision en usant de diplomatie, le Japon mit sur pied un plan d’attaque contre eux. Malgré des pour parlé qui durèrent des mois, la décision de s’attaque au géant américain était presque incontournable. Une attaque du style blitzkrieg dans le pacifique lui permettrait de mettre la main sur les îles du pacifique ouest, tout en supprimant la présence américaine dans l’immédiat. Les Japonais espéraient ainsi placer les Etats-Unis devant le fait accompli avant que sa puissante industrie se mette en marche, l’obligeant à accepter l’ordre nouveau imposé par le Japon sana s’y attaquer. Un tel plan concevait une attaque rapide et destructrice, qui ne rendait possible aucune erreur qu’en ta son application.
Il fallait vraiment que le Japon soit dans une situation difficile pour prendre une telle décision. Les japonais y voyaient ainsi une occasion de se venger de leur plus grand rival dans l’océan pacifique, en les faisant disparaître de la carte. Il comptaient sur l’isolationnisme traditionnel de l’Amérique, et déclenchèrent finalement une attaque aérienne sur Pearl Harbor le 07 décembre 1941 .Après avoir tenter pendant plusieurs années d’imposer la ‘’pax japonica’’ , le japon se devait de conquérir militairement ce qui le repoussait en Asie, ou qui essayait par tous les moyens de le retenir. Il se plaçait donc directement en position de conflit avec les occidentaux, notamment les américains , qui empêchaient la ‘’sphère de coprospérité’’.
III) OPPOSITIONS
1- De l’intérieur
Il y’a eu effectivement une opposition de l’intérieur du Japon quant à leur politique expansionniste en Chine. Certains militaires ont affirmés qu’ils faisaient de ceux qui se sont opposés mais désavoués par l’Etat majore de l’armée impériale. L’opposition émergeait généralement se sont plaints de l’attitude désobéissante des militaires. Cela a causé la mort du 1er ministre Japonais INUKAI, assassiné en 1932 pour avoir désapprouvé dans un discours l’envoi de nouvelles troupes en Chine, et a occasionné des attaques préméditées de certains membres du gouvernement. L’armée étant au pouvoir, elle a outre passé ces oppositions en justifiant ses actions et ses décisions prises comme étant dans l’intérêt de tous les Japonais.
2- De l’extérieur
De l’extérieur, les occidentaux se sont opposés à l’expansionnisme japonais pour protéger leurs intérêts commerciaux et par conformisme à l’opinion internationale qui condamnait le Japon. Les Etats-Unis par exemple ont prévu un plan de guerre ‘‘orange’’ au cas où le Japon attaquerait les Philippines. Aussi, deux traités ont été signés en vue de limiter l’armement et les effectifs maritimes Japonais. L’opposition se voit aussi à travers la condamnation du Japon par la SDN (Sociétés Des Nations) en 1932. Après ces tentatives échouées, les occidentaux vont s’allier et s’opposer.
CONCLUSION
En conclusion, la participation de l’Empire Japonais à la Seconde Guerre mondiale était la conséquence logique de la politique étrangère qu’il a suivie depuis le début au XXe siècle. La confrontation avec les Etats-Unis et les puissances occidentales était inévitable en raison du ut poursuivi par les Japonais, soit de créer un ordre nouveau en Asie oriental, une ‘‘sphère de coprospérité’’ regroupant les Japonais les Occidentaux. Cette vision expansionniste avait profité de la montée du Japon pendant les trente premières années du XIXe siècle pour s’affirmer face aux autres nations dans le Pacifique Ouest. De là, l’invasion en règle de la Chine entrait dans la deuxième phase du plan, ce qui amènerait tôt ou tard à une confrontation avec les puissances japonaise, elles n’ont jamais été capables de le faire reculer.