Exposé complet sur Les relations entre l’Afrique, l’Asie et l’Océan Indien du VII ème au XVI ème siècle

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PLAN

INTRODUCTION

  1. Les relations entre l’Afrique et l’Asie
  2. Les relations économiques

2) Les relations politiques

3) Les relations commerciales

4) Les relations esclavagistes

  1. Les relations entre l’Afrique et l’Océan Indien
  2. Les relations économiques
  3. Les relations politiques
  4. Les relations commerciales

III – Indiens et Islamisés sur la côte africaine : La culture swahilie

CONCLUSION

Biographie

Introduction

La question de la relative inertie des trajectoires de développement en Afrique a longtemps été analysée, d’une part, dans le cadre des théories de la dépendance (échange inégal, domination, néocolonialisme), d’autre part, à travers une approche privilégiant les dynamiques internes (corruption, institutions biaisées, formes spécifiques d’exercice du pouvoir étatique). Et ces explications ont adopté une démarche économique, politique et commerciale entre l’Afrique, l’Asie et l’Océan indien. Cependant ces relations explicatives de trajectoires n’analysent pas un essor important pour ses trois continents ?

                        I- La relation entre l’Afrique et l’Asie      

                        1)  Les relations économiques

Des marchands sassanides viennent de fait, au VIe siècle, s’approvisionner en esclaves sur la côte. Mais c’est avec la montée de l’islam, au VIIe siècle, que le commerce swahili va prendre toute sa dimension, dans le cadre de la phase d’expansion du deuxième cycle systémique, sous l’influence de l’empire musulman initial. Le premier califat omeyyade, centré sur la Syrie et la Méditerranée, laissait une certaine liberté à des groupes musulmans dissidents pour développer le commerce de l’océan Indien. Ce sont les Kharidjites de Bassora et leurs alliés Ibadites d’Oman qui allaient saisir l’opportunité, en développant d’abord le commerce des esclaves destinés à assainir les marais du sud de l’Irak, à partir des ports négriers de Pemba et de Zanzibar. Sous le califat abbasside après 750, l’ivoire allait devenir une denrée de plus en plus importante, réexportée par les Arabes vers l’Inde, et surtout la Chine tandis que la demande d’esclaves devait faiblir suite à la révolte de ces derniers en Irak (868). À côté de ces deux produits, c’est aussi le bois de construction qui était exporté (bois dur et poteaux extraits de la mangrove), la corne de rhinocéros, l’ambre gris utilisé dans la parfumerie, enfin les carapaces de tortue. Au total, le commerce entre le golfe Persique et l’Afrique de l’Est était devenu régulier, voire routinier, dès les IXe et Xe siècles.

La liaison avec la mer Rouge allait cependant reprendre aux Xe et XIe siècles sous l’impulsion de la dynastie égyptienne des Fatimides. Ces derniers viennent d’abord en Afrique de l’Est pour l’or (exploité dans les régions du Limpopo et du Zimbabwe) qu’ils fondent ensuite pour obtenir le dinar, monnaie de référence de l’époque. Ils y créent aussi, en partie pour répondre à des besoins byzantins et européens, une forte demande pour l’ivoire.

                2) Les relations politiques Les Portugais avaient eux aussi remarqué une différence entre les Africains du continent et les gens de la côte, qu’ils assimilaient à des Maures ou des Cafres par référence à leur religion et à leurs coutumes. C’est au début XIXe qu’apparaissent les premières utilisations du mot « swahili » comme reconnaissance d’une population ; les colons ayant besoin de classifier et de différencier les populations africaines. Les Swahilis se reconnaissent comme tels depuis…

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