INTRODUCTION
I – HISTORIQUE ET GRANDES DATES DU SERVICE NATIONAL DU DEVELOPPEMENT
II – L’INTERET DU SERVICE NATIONAL DU DEVELOPPEMENT POUR LE BURKINA FASO
III – PERSPECTIVES
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le Service National a été institué au Burkina Faso en 1984 sous la dénomination de Service National Populaire (SNP).
A partir de 1990, le SNP connaît de profondes mutations aussi bien dans les orientations que dans le fonctionnement ; il s’agit maintenant de s’orienter plus vers les tâches de développement socio-économique du Burkina Faso. Avec son nouveau statut d’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA), le SND pourrait connaître à nouveau un dynamisme et un rayonnement à la hauteur des attentes de tous.
I – HISTORIQUE ET GRANDES DATES DU SERVICE NATIONAL DU DEVELOPPEMENT
* Le Service National Populaire (SNP) a été formellement créé par le décret N° 84 272 / CNR / PRES du 18 juillet 1984 et défini comme un service civique obligatoire pour tout Burkinabé âgé de 18 à 35 ans. Il faut signaler que ce texte est venu légaliser une situation de fait sur le terrain car dès début juillet, la première promotion était déjà à pied d’œuvre au centre d’instruction de Bobo.
* Les débuts du SNP ont été exécutés au Centre d’Instruction de Bobo Dioulasso, donc au sein des unités traditionnelles de l’Armée. Cette formule a concerné les trois (03) premières promotions de Juillet 1984 à Septembre 1985.
. * L’année 1986 a été également celle de la “nouvelle formule” et a consisté à l’intégration des volets production végétale et animale au sein du SNP ; il fallait “valoriser la production” (expression consacrée à l’époque) ; d’où la création de deux unités de production par régiment Dipeo et Boulon pour Nasso, Koury et Boron pour Badala, Zabré et Kadro pour Loumbila ; il faut signaler que le 6ème régiment PK 52 de Fada ne disposait pas d’unités de production propres. Nous étions à la 4ème promotion du SNP.
Au niveau des informations et de la communication, il faut signaler la parution de deux journaux (Leydimen et la Voix de l’appelé) qui malheureusement n’ont pas fait long feu.
*1989 : création d’une régie des recettes à la Direction du SNP en vue du recouvrement des reversements du différentiel entre salaire et pécule des appelés du secteur privé et de la vente des produits agricoles. Le texte de base de cette régie est le Raabo AN VI 413 /FP/SEFB/SG/DCP du 26 septembre 1989. *1989 : les conditions difficiles et l’enclavement entraînent la dissolution du 6ème Régiment SNP PK 52 de Fada.
*1990 : les raisons ci-dessus évoquées conduisent à la fermeture des unités de production de Zabré et de Boulon. *1990 : la phase militaire est supprimée au SNP et remplacée par une formation civique patriotique et pédagogique, concomitamment, les régiments sont transformés en centres de formation
.* Septembre 1992 : le Conseil des Ministres du 30 septembre 1992 approuve un rapport interministériel créant une nouvelle structure appelée Service National pour le Développement (SND) ; cette structure est le résultat des correctifs apportés à l’ancienne institution du SNP.
* 15 décembre 1993 : adoption de la loi 48 /93/ADP portant création d’un service national dénommé Service National pour le Développement en abrégé SND.
*30 mai 1995 : dissolution du centre de formation de Nasso. (Cf. arrêté N° 95-0058/DEF/CAB/ du 30 mai 1995) portant dissolution du centre de formation du SND basé à Nasso. Ce centre a été rétrocédé à l’Université Polytechnique de Bobo (UPB).
*10 juillet 1998 : adoption de deux décrets d’application de la loi 48 /93/ADP, l’un, le décret N° 98-291/PRES/PM/DEF portant organisation, fonctionnement et attributions du SND ; l’autre, le décret 98-292/PRES/PM/DEF portant modalités d’accomplissement du SND. En 1999, le SND est érigé en établissement public à caractère administratif par le décret n°99-445/PRES/PM du 07 décembre 1999 et placé sous la tutelle technique du Premier Ministère.
II –L’INTERET DU SERVICE NATIONAL DU DEVELOPPEMENT POUR LE BURKINA FASO
Au regard des objectifs du SND tel que amené la jeunesse à prendre conscience quant aux différents tâches de développementsocio-économique du pays il présenteplusieurs avantages non négligeable pour le pays.
D’abord, le SND contribue à la scolarisation de nombreux enfants et à la construction des infrastructures (scolaires,sanitaire,routier …).
Ensuite sa contribution à la prise de conscience de la jeunesse est un atout favorable pour le Burkina Faso à travers l’engagement que va prendre chaque jeune à développer le paye. En plus le SND s’engage à procurer à la jeunesse des rudiments de formation professionnelle (secteur informel), canal en Amon de l’emploi ainsi cet éveille de la jeunesse est un cadre espèrentpour un développement meilleur.
Enfin, son coté développant l’esprit d’initiative des jeunes procure au Burkina Faso une jeunesse dynamique pour un développement durable.
III – PERSPECTIVES
Après l’ouverture du Centre de Formation et de Production de Loumbila dans la province de l’Oubritenga (octobre 2002 ) et celui de Badala dans la province du Mouhoun (octobre 2004), il a été élaboré un plan pluriannuel d’érection de centres de formation et de production dans les onze (11) régions administratives qui n’en disposent pas ainsi que la définition d’un plan de formations professionnelles adapté prenant en compte les potentialités de chacune de ces régions. Le SND envisage également de toucher le maximum de jeunes par l’accroissement des effectifs à recruter et en donnant la priorité aux jeunes issus du milieu rural et les jeunes en situation d’échec scolaire. Un autre aspect des perspectives réside dans l’amélioration des conditions de vie des appelés (pécule, santé, logement). Les populations seront sensibilisées quant au sens et aux objectifs du SND. Les appelés seront orientés vers des actions d’actualité (lutte contre la désertification, protection de l’environnement, VIH/SIDA, etc. ). Des dispositions seront prises avec les communautés locales et les autorités décentralisées pour favoriser l’installation des jeunes formés, leur insertion professionnelle et leur suivi. La Direction Générale du SND est à la recherche de partenaires au développement pour le financement de certains aspects de ses activités dans les Centres de Formation et de Production.
Enfin les initiatives seront diversifiées pour accroître les recettes du SND : cela allègera la part contributive du budget national et permettra au SND d’effectuer d’autres investissements au profit des jeunes
CONCLUSION
Le Service National pour le Développement a suscité des espoirs au sein de la jeunesse. A l’occasion de sa mise en œuvre, des difficultés somme toutes normales ont apparu et entraîné des insatisfactions. Cependant, la canalisation de la jeunesse, pourvu qu’elle trouve un environnement propice peut constituer un levain important dans la stratégie de développement d’un pays ; dès lors, loin de constater les insuffisances comme des motifs d’abandon de l’institution, il convient de les corriger en ayant toujours à l’esprit la promotion de la jeunesse.